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Médicaments et peur de l’avion : les pièges à éviter
5 min de lecture
Paru le 6 juillet 2020 par Matthieu Gagnot
Médicaments et peur de l’avion : les pièges à éviter
Vous envisagez d’utiliser les médicaments pour soigner votre peur de l’avion ? Sédatifs, antihistaminiques, antidépresseurs et autres : beaucoup d’idées reçues circulent à leur sujet. On vous dit tout sur leurs effets secondaires, quand les utiliser et les cas où ils peuvent vous éloigner d’une guérison durable.
Médicaments : une béquille contre la peur de l’avion…
Les médicaments font partie des solutions les plus rapidement évoquées pour lutter contre le mal de l’air, et le mal des transports en général. Vous faites partie des 20% de passagers qui éprouvent du malaise, du stress ou de l’angoisse en avion ? L’automédication ou la prescription de médicaments (notamment d’anxiolytiques) est un réflexe largement répandu en France.
Conseillés par les pharmaciens ou sur ordonnance de votre médecin, voici quelques-unes des substances actives les plus couramment utilisées pour surmonter sa peur de l’avion.
Les principaux médicaments contre le mal de l’air
Les médicaments contre la peur en avion sont globalement les mêmes que ceux qui interviennent pour soigner le mal des transports. Ils sont aussi bien prescrits pour le stress en vol que pour les malaises en bateau, la voiture, etc…
Parmi les plus répandus, on trouve les antihistaminiques :
- Mercalm
- Nausicalm
- Nautamine
A partir de leurs principes actifs (dimenhydrinate, ou diphénhydramine pour la Nautamine), ces médicaments visent à éviter les nausées. Ils peuvent être vendus sans prescription, sur conseil du pharmacien. Cela dit, ils ne sont plus en accès libre car leurs effets secondaires sont importants. Aux côtés de ces médicaments, on trouve parfois le Vogalib, qui intervient pour prévenir les vomissements. Sur prescription, certains passagers utilisent du Scopoderm. Ce patch diffuse de la Scopolamine derrière l’oreille. Il agit sur les neurotransmetteurs et sert de tranquillisant.
Enfin, d’autres passagers optent, sur prescription médicale, pour des médicaments qui ne sont pas directement liés au mal des transports : les antidépresseurs et les anxyolitiques.
…à éviter dans la plupart des cas
Ces médicaments bien connus sont souvent conseillés contre le mal de l’air, et sont considérés comme efficaces. Cependant, la plupart d’entre eux ne sont pas du tout recommandés lorsque le patient souhaite guérir durablement de sa peur de l’avion.
Tout d’abord, certains de ces médicaments sont liés à des effets secondaires. C’est notamment le cas des antihistaminiques, qui peuvent entrainer une sécheresse de la bouche, de la somnolence et une baisse de la vigilance (il est interdit de conduire après les avoir pris). Problème : l’apparition d’effets secondaires en vol peut elle-même créer des angoisses chez certains patients.
Les médicaments contre le mal des transports ont aussi des contre-indications liées à l’âge et à l’état de santé. Ils sont déconseillés en cas de glaucome, de troubles urinaires liés à la prostate, pour les personnes âgées, en cas de grossesse ou d’allaitement.
Malgré tout, ils ne sont pas à exclure dans tous les cas. Selon Thierry Merle, psychologue spécialisé dans le traitement de la phobie de l’avion : « il y a des cas où un traitement pharmacologique est indiqué, notamment des antidépresseurs qui peuvent aider le patient à franchir le pas lorsque l’affrontement de la situation est impossible. »
Pourquoi on déconseille la plupart des médicaments contre la peur en avion?
Il reste que la prise de médicaments s’inscrit rarement dans un cadre durable d’amélioration des troubles psychologiques liés à l’avion. Le principal risque de ces remèdes est de vous éloigner d’une guérison durable en masquant les symptômes et en vous évitant de vous confronter à leur cause.
En utilisant les médicaments contre la peur de l’avion de façon répétée, ils peuvent devenir une béquille indispensable. Vient alors un risque de dépendance : si le vol s’est bien passé grâce aux antihistaminiques, le passager peut redouter de reprendre l’avion sans aide pharmacologique. Le fait d’envisager un vol sans médicament (ou sans alcool) devient alors une source d’angoisse supplémentaire qui s’ajoute à la peur de l’avion préexistante.
De plus, les médicaments comme les anxiolytiques proposent un contournement du problème qui ne permet pas de le résoudre durablement. Selon Thierry Merle : « on déconseille la prise d’anxiolytique essentiellement car ils empêchent l’exposition à la situation et leurs effets secondaires peuvent parfois aggraver les symptômes. »
Comme l’alcool, les médicaments procurent un état second qui masque les symptômes sans les adresser. Au contraire, c’est bien l’exposition au vol en état de conscience qui permet de conclure un vrai processus thérapeutique et de guérir de sa peur de l’avion.
Pour guérir durablement de la peur de l’avion, l’exposition au vol vient compléter un traitement en plusieurs étapes. Elles permettent de traiter les racines de sa peur de l’avion en profondeur, de contrer les pensées négatives et les angoisses, de contrôler ses émotions… Et de reprendre bientôt l’avion sans angoisses – et sans médicaments !
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